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  • Writer's pictureAlison

La fumigation

Si vous avez lu notre article Prendre soin de ses pierres , vous avez pu lire que nous parlions de la fumigation comme méthode de nettoyage des pierres. Nous souhaitions ici évoquer cette pratique plus en profondeur.


A quoi sert la fumigation ?

La fumigation sert à purifier un lieu, un objet ou une personne afin de le/la débarrasser des énergies négatives. On peut effectuer cette pratique "au feeling", quand on sent que c'est nécessaire mais il est aussi commun de le faire suite à une maladie ou un décès pour faire sortir les énergies négatives.


Pour ce faire, on allume un bâton de fumigation ou un bâton d'encens que l'on laisse fumer dans toutes les pièces d'une maison ou autour d'une personne en ouvrant une fenêtre. On peut également demander aux énergies de partir portées par la fumée de la fumigation.


Un peu d'histoire

La fumigation prend son origine dans l'antiquité et est depuis pratiquée par beaucoup de cultures. Les Celtes, par exemple, pratiquaient un "assainissement" durant lequel ils jetaient de l'eau de rivière ou de ruisseau tout en faisant brûler du genévrier dans le but de bénir et protéger un foyer ou une personne. Les tribus d'Amazonie utilisent toujours aujourd'hui le palo santo dans leurs rituels shamaniques. Chez les Catholiques, la fumigation se traduisaient par le brûlage de frankincense ou de Myrrhe dans les églises. En Inde et en Asie, la fumigation se fait en brûlant de l'encens. En Egypte ancienne, on brulait des résines aromatiques lors des cérémonies religieuses. Globalement, chaque culture a ou a eu des rites impliquant l'utilisation de la fumigation.



Credit: thegraywitchmagickalcauldron


La fumigation est cependant beaucoup associée avec les traditions native américaines. Des herbes comme la sauge, le cèdre, le tabac, l'achillée ou le foin sont encore aujourd'hui utilisées et, lorsqu'elles sont brûlées dans une coquille d'abalone, sont éventées avec une plume.


Appropriation culturelle ?

Nous allons ici toucher à un sujet sensible par les temps qui courent mais qui nous semble important. Est-ce qu'utiliser la fumigation est une appropriation culturelle ? La réponse simple est: non si on respecte les traditions. Il faut savoir que jusqu'en 1978, les natifs américains n'avaient pas le droit de pratiquer cette tradition. Ce n'est que quand le "American Indian Religious Freedom Act" est passé qu'ils ont pu librement pratiquer leurs rites et les passer de générations en générations. Avant cela, les gens pratiquaient en secret afin de maintenir leurs traditions intactes et de pouvoir les transmettre. Il s'agirait donc de montrer un certain respect vis-à-vis de cette tradition sacrée. C'est pour cela qu'une distinction dans les termes a été faite en anglais; "smudging" désigne la pratique traditionnelle native américaine, "smoke cleansing" désigne la pratique de fumigation dans son ensemble.




Fumigation traditionnelle (Smudging):


-Utilisation de sauge selon la tradition et de mélanges personnels

-Tradition orale

-Différent selon les familles, les clans, les tribus

-Pratique pré cérémonielle

-Outils traditionnels

-Accompagné par une prière constante

-Sacré suite à des siècles de tradition

-Elément de communauté et foyer ainsi qu'une pratique


Fumigation (smoke cleansing):


-La sauge peut être substituée

-Apprit d'après des mentors ou des livres

-Les mélanges sont moins communs

-La pratique reste plus ou moins la même chez chacun

-Peut être utilisée avant un rituel

-Les outils peuvent varier d'une personne à l'autre

-Peut être accompagné de chants ou du visualisation

-Sacré au niveau spirituel

-Elément de pratique le plus souvent


Commun aux deux:


-Elément rituel

-Nettoyage par la fumée

-Considéré comme sacré


Impact sur l'environnement

Le palo santo et la sauge blanche de Californie étant beaucoup utilisées par les tribus amérindiennes ainsi que dans certaines traditions pratiquées par les habitants d'Amérique du Sud, ces deux plantes connaissent un franc succès depuis quelques années chez les adeptes de spiritualité à travers le monde.


Deux arbres sont en fait appelés "Palo Santo", le premier, "Bulnesia Sarmientoi" ne pousse qu'au Paraguay, en Argentine et en Bolivie. Cet arbre est sur la liste rouge des espèces en voie de disparition par l'union international de la conservation de la nature. En raison de la surexploitation, cet arbre est effectivement en voie d'extinction. Le second arbre, "Bursera Graveolens" pousse proche de l'Equateur et n'est pas encore sur la liste rouge des espèces en danger. C'est souvent celui-là qui est utilisé à des fins spirituelles. On le retrouve beaucoup dans les forêts tropicales du Mexique ou du Pérou dans des zones ou une période de sécheresse peut durer jusqu'à 7 mois d'affilée. Ces zones sont compromises en raison de la surexploitation et de la coupe à blanc. Au fur et à mesure que ces écosystèmes disparaissent, le Palo Santo pourrait à terme, disparaitre avec eux. C'est déjà en bonne voie au Pérou ou les forêts de Palo Santo ont été ravagées au profit du marché industriel et le gouvernement a été contraint de déclarer le "Bursera Graveolens" en danger critique.


Heureusement, en Equateur, une petite entreprise nommée "Ecuadorian hands" s'est lancée dans la récolte durable du Palo Santo. Les employés n'utilisent que les arbres tombés ou trop vieux pour fabriquer leurs produits. D'autres, comme l'entreprise "Sacred wood essence" extraient l'essence de Palo Santo des graines de l'arbre, laissant l'arbre intact. De cette manière, les gens peuvent profiter des propriétés du Palo Santo sans détruire l'arbre. Et l'argent récolté va à la reforestation du Palo Santo, ce qui n'est pas négligeable.


Pour la sauge blanche de Californie, on est à peu près dans le même cas de figure. Bien qu'elle fasse partie des espèces protégées, sa popularité a énormément grandit ces dernières années et cette plante s'est vue récoltée (volée sur des réserves naturelles ou des réserves indiennes) et commercialisée de manière illégale. La tribu amérindienne Chumash basée en Californie a d'ailleurs fait part de ses craintes a plusieurs reprises voyant la perte de contrôle sur la récolte de la sauge blanche.


Mais alors j'utilise quoi ?

Alors évidemment, ne vous mettez pas martel en tête sous prétexte que vous avez fait l'acquisition d'un paquet de Palo Santo ou d'un bâton de sauge blanche. J'ai moi-même commis cette erreur et je continue d'utiliser le Palo Santo que j'avais acheté bien avant d'être informée sur sa récolte. L'important est de rester informé ! Et, pourquoi pas, de changer sa façon de consommer les produits spirituels.


En Europe, nous avons la chance d'avoir beaucoup d'herbes a notre portée dont nombre feront de parfait bâtons de fumigation ! Tout ça de manière responsable, écologique et propre à notre culture.

Je vais ici vous détailler quelques plantes que vous pouvez parfaitement utiliser pour confectionner vos propres bâtons de fumigations:


La sauge commune


Désinfectant naturel, antioxydant, antifongique et antiseptique, elle éloigne également les mauvaises ondes, les mauvais esprits, équilibre les émotions et purifie l'air.


Le romarin


Très puissant pour nettoyer une pièce ou une personne de ses énergies. Il est associé au feu, au soleil et à l'énergie masculine.


La lavande


Nettoiera la pièce des mauvaises énergies et apportera une protection psychique ainsi que des énergies de joie, de purification et de tranquilité.


La menthe


Energie, protection et apportera des énergies bienfaitrices au niveau de la guérison.


La Camomille


Anti stress, paix et guérison


Le laurier


Purification des lieux et énergies d'amour


Toutes ces herbes, seules ou combinées feront de super bâtons de fumigations, à moindre cout, surtout si vous en avez dans votre jardin sinon de plus en plus de supermarchés ou de magasins bio proposent des herbes fraîches en petites bottes (je pense notamment au Grand Frais).


Comment fabriquer une bâton de fumigation ?

C'est très simple ! Pour cela, vous aurez besoin:


- D'herbes fraiches de votre choix

- De corde fine ou de fil de coton

- D'un endroit sec pour laisser sécher le bâton




Vous allez commencer par sélectionner des herbes, j'ai ici choisi sauge commune et romarin, que vous allez réunir en une petite botte de la taille de votre choix.


Vous allez ensuite nouer votre corde ou votre fil a la base de la botte et remonter le long en croisant chaque côté jusqu'en haut. Faites attention à bien serrer. Et puis vous ferez la même chose de bas en haut.


N'hésitez pas à y ajouter de petites fleurs de camomille ou de rose par exemple si vous voulez qu'il soit joli. Ci-dessous un bâton de l'été dernier orné de camomille et de bleuet.



Après ça, il vous suffira de le suspendre dans un endroit sec et de patienter une grosse semaine pour qu'il soit totalement sec !


Vous pourrez alors vous en servir pour nettoyer votre maison et vos pierres !


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